Je viens d’apprendre un truc pas très chouette sur le fonctionnement des bureaux d’étude :
Les communes les payent (très cher) pour faire l’étude d’ouvrages d’assainissement.
Moi je travaille dans une boite qui construit des stations d’épuration. Il se trouve que les études des bureaux d’étude sont tellement à chier que chaque constructeur de stations a du se créer son propre bureau d’étude en interne, pour déroger aux conneries qu’écrivent les vrais bureaux d’études.
Nous, on se fait payer pour ce travail, et certaines communes nous boycottent, parce que forcément, elles payent deux fois l’étude (nous : le constructeur, et le bureau d’études).
Tout ça parce que les vrais bureaux d’études ne sont pas du tout consciencieux : tout ce qui compte, c’est de faire un maximum d’études, même si elles sont bâclées.
Pour vous dire : en appel d’offre, en 2006, on répond environ à 50% des affaires sur les solutions proposées par les bureaux d’études, et sur ces 50%, on se rend compte que dans la plus part des cas, la filière de traitement n’est même pas dimensionnée, alors forcément, on n’a pas besoin de déroger, on fait ce qu’on veut !
En gros, pour chaque appel d’offre auquel on répond, on doit tout reprendre, refaire tous les calculs, parce que les bureaux d’études, eux, s’en foutent pas mal.
Finalement, j’étais vraiment très naïve de croire que la « conscience professionnelle » existait encore un peu, et ce message s’adresse à tous les autres naïfs.
Oui je suis un peu grognon aujourd’hui… ça se voit tant que ça ?